Paiement et retrait : comment la Banque de France entend faciliter la vie des clients handicapés

Comme première action, la nouvelle Commission nationale des moyens de paiement (CNMP) a publié ce mardi 4 octobre ses dix recommandations pour permettre aux personnes handicapées – en fauteuil roulant ou malvoyantes – d’accéder aux services financiers de base. Le comité a pu compter sur l’aide des représentants de la Fondation Valentin Haüy et de l’association France Handicap, mais aussi sur l’engagement des banques signataires de cette charte d’inclusion. Après tout, il n’est pas toujours possible pour les personnes handicapées d’entrer leur code sur un terminal de paiement électronique (TPE) ou même de retirer de l’argent à un distributeur automatique de billets (DAB).

Présidée par la Banque de France, la CNMP a pour mission de rendre accessible à tous les différentes innovations dans le domaine des paiements. A commencer par le cryptogramme dynamique. Cet outil, proposé par certaines banques, permet aux clients de sécuriser leurs achats en ligne. La combinaison des trois numéros de sécurité (appelés cryptogramme ou “CVV”) imprimés au dos de la carte bancaire change de manière aléatoire et périodique, évitant les abus en cas de vol de coordonnées bancaires.

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“C’est un marché de niche”, explique Julien Lassalle, secrétaire de la CNMP. Et il est difficile d’utiliser cette technologie avec des personnes malvoyantes. Le Comité estime donc que cette innovation ne doit pas être généralisée à toutes les cartes bancaires, afin d’assurer l’universalité de ce service.

TPE tactiles dans le viseur

Les terminaux de paiement dont sont équipés les commerçants peuvent également poser problème. Par exemple, le développement des TPE tactiles et autres claviers numériques ne permet pas aux malvoyants de saisir leur code secret. Pour cette raison, la Banque de France recommande de maintenir la production de claviers classiques ou, à défaut, d’écrans tactiles avec assistants vocaux pour guider les clients.

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De plus, la hauteur des dispensaires et des guichets automatiques (dab et gab) constitue un obstacle à l’accessibilité en fauteuil roulant. La rénovation ou la construction de ces dispositifs d’extraction de liquide doit donc se faire suffisamment bas au sol pour que tout le monde puisse y accéder, argumente le régulateur.

Alternative au smartphone

Enfin, l’entrée en vigueur de la directive européenne sur l’authentification forte peut aussi poser problème aux clients sans smartphone. Depuis 2021 vous n’avez plus besoin d’un mais de deux facteurs différents pour valider vos achats. Il peut s’agir de données connues (un code), de données stockées (une autorisation envoyée sur votre téléphone mobile) ou de données constitutives vous concernant (par exemple, une empreinte digitale ou un visage).

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Au lieu de devoir s’identifier avec leur empreinte digitale ou leur application mobile, la banque centrale rappelle que les établissements de paiement ont l’obligation de proposer à leurs clients une alternative pour valider leurs achats en ligne. En utilisant un boitier comme le propose le groupe Banque Populaire-Caisse d’Epargne et avec un clavier classique pour que les malvoyants puissent l’utiliser.

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